top of page

Histoire du village

Histoire du Village
Origine du nom du village et des habitants 

 

(source : Pascal Froehly) 

 

On trouve des écrits sur Liebsdorf dès 1179 et le village ne doit pas être beaucoup plus ancien. En effet, le suffixe "Dorf" indique une localité nouvelle qui s'est bâtie sur des forêts défrichées, après l'an mille, alors que la population de la région augmente et doit chercher de nouvelles terres cultivables. Le blason de la commune, jusqu'en 1977, représentait d'ailleurs une gerbe de blé. Cette gerbe est restée en médaillon sur le nouveau blason qui rappelle le château du Liebenstein. 

On sait peu de choses sur les origines de Liebsdorf. Le nom du village provient indiscutablement du nom du château du Liebenstein. A travers les siècles, on trouve plusieurs noms : Liebesdurf (1243), Liebesdorf (1314), Liebenstorf (1394), Liebstorff (1426), Lieboncourt ou Lebeucourt (1740), Liebsdorff (1803). Le habitants de la commune s'appellent donc d'Liebsdörfer en alsacien, ou Lebeucourtois en français.

 

Les métiers des habitants de Liebsdorf au 19ème siècle : document PDF à télécharger ici

Les clouteries de Liebsdorf : document PDF de 56 Ko à télécharger ici

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
Historique du village

 

(source : Pascal Froehly) 

 

Le ban communal a été habité très tôt :
- découverte d’une hache et de pointes de flèches du néolithique en 1878
- Présence de cinq sites occupés au néolithique ( Wolfacker, Frenstatt, Liebenstein,…et
restes de traces d’un mur de défense au sommet du point culminant de l’Oberberg
(683 m)
A l’époque romaine, un poste de surveillance (castel en pierre) a été édifié sur une colline, le
long de la voie romaine ( axe Besançon - Bâle). Plus tard, le château du Liebenstein (ou
Liebstein) a pris la place de ce poste de garde romain.
-Le château du Liebenstein, dont il reste des ruines et le donjon, est cité au 12ème siècle. Il
possède des archères qui sont les plus anciennes d’Alsace. La localité qui s’est développée
autour du château a sans doute repris le nom de celui-ci, encore que plusieurs théories
s’opposent :
a) La première indique que le nom de la commune viendrait du nom d’un homme
germanique, Lobo.
b) La 2ème fait le rapprochement avec le 1er occupant connu du château, Bourcard (ou
Bourcourd) de Lebetain ( ou Libeten).
c) La 3ème, la plus poétique, fait référence à une bergère et au fils du comte de Ferrette
(légende fondatrice du château). Selon les historiens, le suffixe « dorf » est utilisé
pour les localités qui se sont développées sur des forêts défrichées, l’augmentation des
populations obligeant à gagner de nouvelles terres cultivables. Ceci permet de situer la
fondation du village dans une période allant du 8ème au 10ème siècle. Le premier nom
connu est « Liebesdurf ( 1243), puis le village est devenu successivement Liebesdorf
(1314), Liebenstorf (1394 - nom autrichien) Liebstorff (1426), Lebeucourt ou
Liebencourt ( 1740), Liebsdorff ( 1803) .
A part le château, un des éléments marquants du patrimoine communal est la grange dimière
du Liebenstein dont la présence est attestée au 16ème siècle, mais qui est peut-être bien
antérieure.
En raison de la présence des chevaliers de Liebenstein, Liebsdorf servait au moyen-âge de
mairie aux villages voisins.
La paroisse ne fut créée qu’en 1870, date de construction de l’église Saint Jean Gualbert.
Avant cette date, les paroissiens se rendaient à Durlinsdorf. La chapelle de Notre Dame du
Bon Secours daterait également du début du 19ème siècle.
Histoire contemporaine : L’ancien presbytère de Liebsdorf a servi de refuge pendant
quelques jours au général Henri Giraud, évadé de la forteresse allemande de Koenigstein le 17
avril 1942. Il y fut hébergé par le curé du village, le Père Joseph Stamm, qui organisa son
passage en Suisse. Giraud put ensuite rejoindre l’Afrique du Nord où il devint le commandant
en chef des forces françaises. Ses relations suivies avec le président américain Roosevelt lui
permirent de réarmer entièrement une armée d’Afrique qu’on estime à 750'000 hommes et qui
participa activement à la lutte contre les armées hitlériennes : libération de la Tunisie,
libération de la Corse, débarquement en Italie, débarquement en Provence, libération de
l’Alsace, campagne d’Allemagne… Le 17 avril 1945, le Père Joseph Stamm fut abattu à
Wolfach (D) avec René Ortlieb qui appartenait au même réseau de résistance.

 

 

 

 

Liebsdorf, un village entre deux guerres

 

(source : Pascal Froehly) 

 

Situé sur les premiers contreforts du Jura, le village de Liebsdorf est entièrement détruit
durant la Guerre de Trente Ans. Pourtant, il est peu à peu repeuplé par quelques
rares survivants, puis par des colons suisses attirés par les terres en friches proposées par le
Roi de France et par des promesses d’exemption d’impôts. En 1870, il compte environ 450
âmes. Le traité de Francfort, qui marque la fin de la guerre franco-allemande de 1870/71,
rattache l’Alsace à l’Empire allemand ce qui provoque le départ de plusieurs familles
(essentiellement les fonctionnaires) vers la «vieille France». Attachée à son outil de travail, la
terre, le reste de la population, essentiellement des agriculteurs-éleveurs, ne bouge pas et
prend, à partir du 1er octobre 1872, la nationalité allemande. Des enseignants allemands
remplacent les anciens maîtres, et il est désormais interdit de parler français mais aussi
alsacien. Cette dernière mesure sera sans doute la plus difficile à accepter par la population
locale.
Cette période, à l’exception de la langue, n’apporte pas de grands changements dans le
quotidien des habitants et les cartes postales de cette époque montrent une population
relativement prospère, même si beaucoup d’habitants exercent plusieurs professions. Une
boutade locale, destinée sans doute à édifier les jeunes filles, rappelle qu’un honnête homme
de Liebsdorf est agriculteur à la belle saison, bûcheron en hiver et contrebandier toute
l’année!
Epargné par le conflit de 1870-1871, le village est beaucoup plus touché par la Première
Guerre mondiale. En 1914, les troupes françaises font plusieurs incursions en Alsace et, à
Liebsdorf comme dans d’autres villages, ils emmènent des jeunes gens mobilisables pour les
intégrer à l’Armée française. L’Armée allemande ayant déjà mobilisé le reste, les jeunes de
Liebsdorf se battent donc dans les deux camps, souvent sur les mêmes fronts. On ne sait pas si
c’est dans l’enthousiasme qu’au moins douze d’entre eux donnent leurs vies pour leurs
«patries» respectives, même si leurs parents ne savent pas très bien à l’époque à quelle patrie
ils appartiennent. Qu’ils soient tombés en France, en Allemagne ou en Russie, la sagesse
populaire a permis de rassembler leurs noms, sans distinction, sur le monument aux morts
érigés en 1927, dans le cimetière communal.
Située sur la ligne de front, la commune garde les traces des tranchées, fortifications, bunkers,
et autres ouvrages édifiés du côté de la frontière suisse, non loin du Largin, ferme et restaurant
située sur la commune de Bonfol, dans le fameux «Bec de canard», qui avance en territoire
français. Fortifié par l’armée suisse, le Largin est touché, durant le conflit, par quelques obus
allemands. Pour éviter la même maladresse, les Français installés dans la région de
Pfetterhouse, ne tirent pratiquement jamais sur Liebsdorf, situé derrière le «Bec de canard» et
les dégâts sont relativement minimes. A partir de 1917, la population est entièrement évacuée
vers la Bavière, à Nabburg, et elle ne reviendra à Liebsdorf qu’à la fin de l’année 1918 et au
début de 1919. Durant tout ce temps, un homme vit caché dans sa maison, échappant à toutes
les patrouilles. Il s’agit de Camille Hirtzlin, qui va ensuite s’installer à Vicques, près de
Delémont.
Si le village est évacué, le Liebenstein, avec les ruines de son château médiéval et ses fermes,
n’est pas concerné. Les fermiers mennonites peuvent continuer à exploiter leurs terres, même
si l’endroit sert aussi de cantonnement à de nombreux soldats allemands. Grâce à leurs
provisions, ces fermiers peuvent, aider la population à reprendre une existence normale après
le conflit, notamment en distribuant des sacs de céréales.
Le traité de Versailles, en 1919, rend l’Alsace à la France et les habitants retrouvent la
nationalité française à partir de 1920, après un recensement effectué à ce moment-là. De
nouveaux enseignants français arrivent au le village et il est désormais interdit de parler
allemand … et alsacien. Les gouvernements successifs ont au moins cela en commun: parler
alsacien n’est pas «politiquement correct»!
La vie reprend son cours dans une autre langue. Les habitudes continuent, en particulier celle
de se rendre au Largin pour y faire de la contrebande, mais aussi pour y danser le dimanche
après-midi. Ce restaurant suisse fait tellement partie des habitudes du village que certaines
cartes postales de l’entre-deux guerres montre le Largin, ou Schweizerhefla comme
appartenant au ban communal.
C’est dans ce contexte que le Père Joseph Stamm devient curé du village en 1935.. Né en
1882, ordonné prêtre en 1905, il est issu d’une famille de Thann dont quatre enfants vont
entrer en religion. Cet ancien missionnaire et ancien professeur de collège épiscopal a fait un
séjour dans le sud de la France pour des raisons de santé, avant de revenir dans le diocèse de
Strasbourg en septembre 1934 puis de prendre en charge la paroisse de Liebsdorf. Ses jeunes
ouailles craignent les coups de baguette qui ponctuent ses cours de religion, elles qui
apprennent également sous sa férule les vertus du civisme et de la République. C’est est assez
rare à l’époque pour être souligné.
En 1939, quand la guerre éclate, les jeunes de la commune sont mobilisés dans l’armée
française. Des troupes de spahis cantonnent dans le village. A la première curiosité succède,
au moins chez les plus jeunes, l’habitude de partager les méchouis qui constituent l’ordinaire
de la troupe. En mai 1940, les troupes allemandes remplacent les spahis, alors qu’une partie
des routes du village a été dynamitée par les Français, avant leur retraite.
Pendant ce temps, loin de Liebsdorf, alors qu’il tente de freiner l’avancée de la Wehrmacht, le
général Henri Giraud est fait prisonnier le 19 mai 1940 près du Catelet, aux environs de Saint-
Quentin, alors qu’il circule à bord d’une auto-mitrailleuse Panhard. Il est amené par avion à
la forteresse de Königstein-an-der Elbe, deux cents kilomètres au sud de Berlin. C’est un de
ces nids d’aigle chers à Hitler, qui a été choisi pour accueillir les officiers alliés de haut rang.
Alors que beaucoup se résignent à leur sort, Henri Giraud n’a qu’une idée en tête: s’évader
pour reprendre la lutte. C’est avec sa famille que se font les premiers préparatifs puis, lorsque
le capitaine Lecoq est rapatrié en France, des contacts s’établissent avec les services de
l’armée française d’armistice, qui vont beaucoup aider à la réussite de cette opération. Cette
«armée de Vichy», quoi qu’on ait pu en dire, ne s’est pas résignée à la défaite et elle prépare
très activement la reconquête du territoire national en camouflant le matériel encore
disponible après la défaite de 1940, en mettant en place des réseaux de contacts et en assurant
la fabrication, à la barbe de l’occupant, de nouvelles armes qui équiperont les recrues,
recensées par des moyens détournés. C’est pour diriger cette armée que le général Giraud doit
revenir en France…
Pendant ce temps, à Liebsdorf, l’histoire, si elle ne se répète pas, bégaie étrangement. Les
enseignants alsaciens sont envoyés en «recyclage» en Allemagne et remplacés par des
enseignants allemands. Le portrait du Führer est affiché partout. Il est interdit de parler
français et alsacien, de porter le béret, de dire «bonchour!», même avec l’accent, sous peine
d’amende. En cas de récidive, le camp de Schirmeck attend les récalcitrants, et on n’en sort
jamais indemne… La germanisation se fait beaucoup plus vite qu’après 1870 et elle est plus
complète. Un décret modifie même l’état-civil des personnes dont les prénoms sonnent trop
français. Bientôt, l’école, complètement fermée, sert de dépôt de matériel durant le reste de la
guerre. A partir de 1942, Liebsdorf est fusionnée avec Durlinsdorf: la commune disparaît en
tant que telle…
Dès 1941, des réseaux de résistance sont en place pour faire passer des renseignements vers la
France libre, souvent via la Suisse. A Thann, le réseau « Martial » se met en place. René
Ortlieb, président des sous-officiers de réserve, en fait partie, de même le Père Stamm qui, si
près de la frontière, est idéalement placé pour servir de relais vers la Suisse. Les réunions ont
lieu à l’hôtel du Parc qui appartient à la famille Ortlieb. René Ortlieb, pour expliquer les
nombreux déplacements qu’il est amené à faire à Liebsdorf, y loue la chasse. A l’occasion, il
ramène du gibier pour améliorer l’ordinaire des nombreux officiers allemands qui mangent
dans son hôtel et qui lui garantissent, au moins pour un certain temps, une excellente
couverture.
Pour communiquer, il y a le téléphone, ou plutôt la cabine publique qui se trouve à l’hôtel restaurant du Soleil. Le Père Stamm la fréquente assidûment et, comme elle est peu discrète,
les habitués entendent le très honorable curé commander des lapins, recevoir des lapins,
attendre des lapins… Scandale! Il s’agit sans doute de marché noir, un sport très pratiqué dans
le village, mais comment penser que même le curé s’y mettrait !
Le 17 avril 1942, les choses se précipitent à Koenigstein: le général Giraud lance dans le vide
la corde de plus de quarante mètres fabriquée avec le général Mesny, enjambe le parapet et
prend la poudre d’escampette vers la gare la plus proche où il rejoint son guide lorrain, Roger
Guerlach. Changé, la moustache rasée, portant lunettes, le général, alias Henri Greiner, ne
ressemble en rien au portrait diffusé partout en Allemagne ou en Alsace. Tout se passe bien et
c’est en train, après un périple de huit cents kilomètres, que les deux hommes arrivent en
Alsace, avec un jour de retard sur l’horaire prévu. Par sécurité, le trajet est modifié et le
général confié aux bons soins du réseau Martial. René Ortlieb, accompagné de Paul Weiss,
utilise son coupé Matford pour amener le général de Mulhouse jusqu’au presbytère de
Liebsdorf où Henri Giraud est accueilli, le 20 avril 1942, par le Père Joseph Stamm.
Tous les habitants de Liebsdorf, en raison de l’incorporation de force des jeunes Alsaciens
dans la Wehrmacht, sont devenus passeurs. Il y a toujours un membre de la famille à faire
passer en Suisse, et le Largin est le point de passage idéal. On traverse d’abord les bois de la
commune où il est facile de se cacher puis on arrive dans les prés qui bordent la Largue.
Quand, par malheur, on rencontre une patrouille, on a toujours mille bonnes raisons d’être là:
les foins, les regains, le bord de la rivière à nettoyer… L’herbe pousse si vite au Largin que
c’en est presque miraculeux!
Le Père Stamm, peut-être pour éviter des ennuis à ses ouailles, n’utilise pas le même point de
passage. Avec la complicité du garde-forestier Kupfer, qui a la responsabilité des bois de
Liebsdorf et d’Oberlarg, c’est à la ferme des Ebourbettes qu’il livre ses colis et ses
renseignements. Le 22 avril 1942, le sergent Kupfer et le général Giraud, devenu marchand
de bois, prennent le chemin de la ferme… Ils traversent les bois de l’Oberberg, arrivent au col
puis plongent vers la haute vallée de la Largue, franchissent le gué puis, laissant sur leur
gauche les grottes préhistoriques du Mannlefelsen, entament la montée assez rude qui va les
amener à l’arrière de la ferme des Ebourbettes en coupant par les prés.
Les familles Latscha et Richard, qui exploitent la ferme, cachent le général durant plusieurs
heures, le temps que les patrouilles allemandes s’éloignent. Enfin, le général Giraud peut
franchir la borne frontière, parcourir encore quelques mètres et se retrouver à couvert, côté
suisse, sur les hauteurs de Charmoille, commune qu’il va atteindre après quarante-cinq
minutes de marche et où il va se présenter au poste de douane. Le registre d’écrou de la prison
de Porrentruy, où il passe une nuit, garde la trace du passage de «Henri Greiner», son nom
d’emprunt. Pris en charge par le lieutenant Denys Surdez, officier des services de
renseignement suisses qui attendait son arrivée, le général Giraud est reçu, presque
officiellement à Berne, avant d’être conduit vers la France libre. Il passe la frontière le 25
avril 1942 à Annemasse.
La Gestapo va mettre très longtemps à découvrir la filière utilisée par le fugitif mais elle
arrivera à ses fins. Le 21 septembre 1943, le Père Stamm et René Ortlieb sont arrêtés.
Interrogés, torturés, ils n’avouent rien et finissent à la prison de Wolfach, à une cinquantaine
de kilomètres de Strasbourg. Ils en sont tirés le 17 avril 1945, amenés vers une forêt proche et
abattus lâchement d’une balle dans la tête, alors que la 1re Armée française s’approche de la
ville. Les plaques commémoratives de l’église de Liebsdorf rappellent leur sacrifice et la
tombe du Père Stamm se trouve au cimetière de Liebsdorf.
Le garde forestier Kupfer doit s’enfuir en Suisse; les fermiers des Ebourbettes sont arrêtés ou
déportés en Allemagne. La «Pierre des passeurs», posée en 2002, rappelle que, grâce à eux,
plus de cent cinquante personnes ont trouvé refuge en Suisse. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Légende du château du Liebenstein
 

On raconte que le fils du Comte de Ferrette aimait à se promener du Côté de Liebsdorf. Un jour, il rencontra une jeune bergère dont la beauté l'éblouit. Eperdument amoureux de la belle et n'osant lui déclarer sa flamme, il exprima son amour en un poème qu'il grava sur la pierre où elle aimait se reposer. Séduite par ce doux message, la bergère accepta aussitôt d'épouser le chevalier. Hélas, fallait-il encore convaincre le Comte de Ferrette qui s'opposa à de telles épousailles. Croyant l'exploit impossible, le Comte exigea de la bergère qu'elle accomplisse quelqu'action extraordinaire qui la rende digne de ce mariage. Confiante, la jeune fille lui proposa de goûter à ses mystérieux Poissons d'Or. Intrigué, celui-ci accepta. Elle alla alors pêcher des carpes qu'elle prépara à sa façon et fit dorer à l'huile. Conquis par les délices qui lui étaient proposés, le Comte accepta bien volontiers l'union de son fils et de la bergère. Il leur fit construire un château sur la pierre témoin de leur idylle, endroit désormais connu sous le nom de Liebenstein qui signifie "pierre de l'Amour". C'est ainsi que la Carpe frite devient un mets si prisé dans le Sundgau.

Photos du  village en 1950 

bottom of page